Devenu sourd, comment Beethoven a t-il pu continuer à composer ?
l'exemple de Ludwig Van Beethoven donne raison à tous ceux qui affirment que le génie créateur s'exprime dans la souffrance et illustre le plus souvent une douleur tenace. Né à Bonn (Allemagne) le futur compositeur des plus amples symphonies de l'histoire de la musique connaît une enfance difficile. Ténor à la chapelle princière, son père lui impose une rude éducation musicale avant de sombrer dans l'alcoolisme. A la mort de sa mère, Ludwig doit renoncer à ses études à Vienne pour prendre en charge sa famille. Finalement Beethoven peut rejoindre Joseph Haydn à Vienne ou il se fixe définitivement, il acquiert une grande popularité de pianiste virtuose. L'aristocratie viennoise se précipite pour admirer les fougueuses interprétations du génial improvisateur. Mais les ennuis commencent! Beethoven perçoit les premiers signes de la surdité, un trouble qui ne cessera de s'amplifier et qui déjà le tenaille. Sa surdité naissante perturbe énormément sa vie sociale, aussi demande t-il à ses proches de garder secret son handicap.
Dans la correspondance à ses très proches amis, Beethoven parle régulièrement de la souffrance que lui inflige sa surdité, car d' année en année, son état se détériore, mais Ludwig ne désarme pas, il poursuivra sa carrière de concertiste pendant treize ans.
La situation de Beethoven se dégrade terriblement à partir de 1820, il tente de diriger " Filelio" au josephstadt - à cette époque il est complètement sourd- mais c'est une catastrophe, il doit renoncer à conduire l'orchestre à l'entracte, impossible pour les musiciens de suivre son tempo. Son ami et biographe Anton Felix précise que cette journée restera marquée à jamais dans l' esprit du compositeur qui ne se remettra pas de ce désastre.
Des lors, Beethoven va se murer dans une douloureuse solitude ou l' énergie et le désespoir se mêlent . Mais puisqu'il ne se produit plus en public il n'a plus du tout le souci de plaire. Aussi continue t-il de composer avec davantage de liberté des oeuvres qui resteront de véritables monuments de l'histoire de la musique.
Ludwig Van Beethoven a toujours considéré son art comme un moyen d' expression du coeur et des états de l'âme de l'individu. et les derniers instants de sa vie seront fort logiquement des plus créatifs, ne donnant plus de concerts, il consacrait désormais tout son temps à composer. Dans la plus ardente tradition romantique, la souffrance paraissait enrichir son talent.
Pour une personnalité de la stature de Beethoven, tous ceux qui l'ont cotoyé confirment que rien n'aurait pu entraver l'expression de son génie. Son ami Schindler explique par le menu comment son ami continuait de composer. Du moins, donne t-il des détails pratiques qui concernent essentiellement l'organisation matérielle des journées du maître. Quant à la question de savoir comment Beethoven pouvait encore écrire de la musique, Schindler faisait remarquer : " comme tous les grands compositeurs, Ludwig se contentait de transcrire à son bureau les notes qu'il entendait dans sa tête.Autrement dit, pour composer une symphonie, point besoin d'entendre un piano jouer .
Vers la fin de sa vie, Beethoven s'aventurait parfois dans d'improbables interprétations au piano ou au violon. Mais sans le moindre repère sensoriel extérieur, il ne savait plus guider son énergie ni maîtriser sa technique. Notamment l'indispensable subtilité entre main gauche et main droite n'existait plus du tout, précise Schindler. Et son ami d'ajouter : " il s'agissait pour nous tous de pénibles moments, atroces pour les oreilles" , mais aussi d'immenses instants d'émotion, tant un irrémédiable fossé se creusait entre les admirables compositions du musicien et ce simple bruit que ses mains conduisaient.
Beethoven ne savait plus jouer ce qu'il entendait dans sa tête, fort heureusement il sut continuer à l'écrire.
L'offrande à la nature
Nature au cœur profond sur qui les cieux reposent,
Nul n'aura comme moi si chaudement aimé
La lumière des jours et la douceur des choses,
L'eau luisante et la terre où la vie a germé.
La forêt, les étangs et les plaines fécondes
Ont plus touché mes yeux que les regards humains,
Je me suis appuyée à la beauté du monde
Et j'ai tenu l'odeur des saisons dans mes mains.
J'ai porté vos soleils ainsi qu'une couronne
Sur mon front plein d'orgueil et de simplicité,
Mes jeux ont égalé les travaux de l'automne
Et j'ai pleuré d'amour aux bras de vos étés.
Je suis venue à vous sans peur et sans prudence
Vous donnant ma raison pour le bien et le mal,
Ayant pour toute joie et toute connaissance
Votre âme impétueuse aux ruses d'animal.
Comme une fleur ouverte où logent des abeilles
Ma vie a répandu des parfums et des chants,
Et mon cœur matineux est comme une corbeille
Qui vous offre du lierre et des rameaux penchants.
Soumise ainsi que l'onde où l'arbre se reflète,
J'ai connu les désirs qui brûlent dans vos soirs
Et qui font naître au cœur des hommes et des bêtes
La belle impatience et le divin vouloir.
Je vous tiens toute vive entre mes bras, Nature.
Ah ! faut-il que mes yeux s'emplissent d'ombre un jour,
Et que j'aille au pays sans vent et sans verdure
Que ne visitent pas la lumière et l'amour.
Anna de Noailles.
1. Baladine le 21-11-2024 à 15:02:52 (site)
Bonjour
Merci de ce beau poème
Peux tu arriver à l écriture plus grosse Merci à toi
Je te dis bonne et agréable journée en ce jeudi
2. Toimoi09 le 22-11-2024 à 07:20:11 (site)
Cc ma pote Sandy te voilà revenu a l'écriture c'est que tu va mieux et c'est tant mieux ma pote jte souhaite une bonne journée de vendredi tu fera des bisous à ta maman de ma part passe une bonne journée ma pote bisous content de revoir sur vefblog ma pote bisous
3. Toimoi09 le 23-11-2024 à 00:02:05 (site)
Cc ma pote Sandy je viens te souhaiter une bonne nuit l'un des meilleurs moments de la journée où l'on se retrouve sous la couette bien au chaud lol bisous à toi et la maman m'a pote
Commentaires