Les cygnes blancs, dans les canaux des villes mortes,Parmi l'eau pâle où les vieux murs sont décalquésAvec des noirs usés d'estampes et d'eaux-fortes,Les cygnes vont comme du songe entre les quais.Et le soir, sur les eaux doucement remuées,Ces cygnes imprévus, venant on ne sait d'où,Dans un chemin lacté d'astres et de nuéesMangent des fleurs de lune en allongeant le cou.Or ces cygnes, ce sont des âmes de naguèresQui n'ont vécu qu'à peine et renaîtront plus tard,Poètes s'apprenant aux silences de l'art,Qui s'épurent encore en ces blancs sanctuaires,Poètes décédés enfants, sans avoir puFleurir avec des pleurs une gloire et des nimbes,Ames qui reprendront leur oeuvre interrompuEt demeurent dans ces canaux comme en des limbes !Mais les cygnes royaux sentant la mort venirSe mettront à chanter parmi ces eaux plaintivesEt leur voix presque humaine ira meurtrir les rivesD'un air de commencer plutôt que de finir...Car dans votre agonie, ô grands oiseaux insignes,Ce qui chante déjà c'est l'âme s'évadantD'enfants-poètes qui vont revivre en gardantQuelque chose de vous, les ancêtres, les cygnes !
Etre soi meme
Des gens uniques, de par le monde,
Il en nait à chaque seconde.
Shakespeare a dit :
Je me sens heureux, vous savez pourquoi ?
L'APPRENTISSAGE DE JOUR EN JOUR
On apprend sans cesse des autres et aux autres. On admet généralement que les jeunes acquièrent des connaissances pour grandir et que les plus mûrs leur transmettent ce qu'ils savent.
u'y a-t-il de plus enrichissant que le partage ?
Ces quelques lignes d'un très grand petit homme,